Après le grand saut, vient la constance de la méthode Kaizen
Si tu as lu mon précédent article sur le passage à l’action, tu sais que je crois profondément que “un vaut mieux que zéro”. En effet, agir même imparfaitement, c’est ce qui démarre la transformation.
Mais après ce premier pas, une autre question se pose : comment continuer à avancer ?
Parce que passer à l’action, c’est une chose. Mais tenir dans la durée, c’en est une autre.
Je me suis longtemps battu contre moi-même. Car je faisais des efforts intenses pendant deux à trois semaines, puis je m’écroulais. Je voulais changer du jour au lendemain. Tout, tout de suite.
Et résultat : je m’épuisais donc je culpabilisais en arrêtant, et je retournais à zéro.
C’est à ce moment-là que j’ai découvert un concept japonais simple mais révolutionnaire : la méthode Kaizen. Et honnêtement, elle a complètement changé ma manière de progresser.
Qu’est-ce que la méthode Kaizen ?
“Kaizen” vient de deux mots japonais :
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Kai (改) : changement
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Zen (善) : bon, bénéfique
Littéralement, Kaizen signifie “changement pour le mieux”, ou encore “amélioration continue”. Cette méthode est née dans les usines japonaises après la Seconde Guerre mondiale. Mais aujourd’hui, elle s’applique parfaitement à la vie personnelle, au sport, au travail, et au développement personnel.
La philosophie du Kaizen repose sur une idée simple, mais puissante :
de petits pas constants valent mieux que de grandes actions sporadiques.
Plutôt que de tout bouleverser d’un coup, tu avances doucement, mais sûrement. L’idée générale est de faire un pas chaque jour vers son amélioration. Même minuscule, mais tu le fais.
Et c’est ce rythme régulier, cette progression lente mais continue, qui finit par transformer ta vie.
Pourquoi les petits pas sont plus puissants qu’un grand bond
J’ai longtemps cru que pour changer ma vie, je devais tout révolutionner :
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Me lever à 5 h du matin.
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Faire 2 heures de sport.
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Lire un livre par semaine.
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Lancer trois projets à la fois.
Et bien sûr, je tenais trois semaines. Puis je retombais dans la culpabilité : “Je ne suis pas discipliné, je n’ai pas de volonté.” Mais en réalité, ce n’était pas un manque de discipline.
C’était simplement un manque de progression adaptée à mon cerveau.
Sais-tu que notre cerveau aime la sécurité ? Notre cerveau déteste le changement brutal. Quand tu veux tout changer d’un coup, il se défend. Mais quand tu changes un petit détail, il s’adapte sans résistance.
C’est pour ça que la méthode Kaizen fonctionne si bien : elle détourne le mécanisme de défense du cerveau pour le transformer doucement, sans violence.
Tu veux commencer le sport ?
Ne vise pas une heure par jour de suite. Fais des séances de 10 minutes. Oui, juste 10 minutes.Et refais-le demain. Et après-demain.
Ton objectif est d’écrire un livre ? Alors écris une phrase. Puis deux. Puis un paragraphe.
Et un jour, tu regarderas ton fichier… et il fera 200 pages.
Les petits pas construisent la confiance. Et la confiance alimente la discipline. La discipline te mène là où la motivation seule échoue.

J’ai écouté une conférence sur le développement personnel avant d’écrire cet article. Et l’intervenant a dit que la confiance s’acquiert avec l’expérience. Quand tu apprend à conduire, tu n’as pas confiance en toi. Mais grâce à l’expérience tu développes cette confiance. Jusqu’au jour où cela deviens naturel pour toi de conduire une voiture.
Alors J’ai une bonne nouvelle pour toi. Tu peux apprendre à conduire ta vie de la même façons. Développer ta confiance en toi et vivre la vie de tes rêves.
Le secret de la transformation durable
Ce que j’ai compris avec le temps, c’est que le vrai changement n’est pas spectaculaire. Il est discret, régulier et patient.
Quand tu fais un petit pas chaque jour, quelque chose de magique se produit : tu ne ressens plus la pression du résultat mais tu ressens le plaisir du progrès.
Tu passes de :
“Je dois réussir.”
à
“Je veux juste avancer un peu aujourd’hui.”
Et cette simple différence change tout.
Parce que la transformation personnelle, ce n’est pas un sprint. Mais C’est une marche. Une marche vers soi-même. Où chaque pas compte. Même un pas lent et hésitant. Parce que chaque pas te rapproche de ton objectif.
J’en suis la preuve avec ce blog car cela fait bientôt trois ans que je travaille sur la confiance en moi. Et j’ai mis un an pour écrire mon premier article sur ce blog. Mais chaque jour j’ai fait un petit pas vers la vie de mes rêves.
Le Kaizen dans la vraie vie : mes exemples personnels
Quand j’ai décidé de reprendre le karaté sérieusement, je me suis imposé une règle : ne pas viser la perfection. Mon seul objectif était de bouger et de retrouver mes sensations. Quand j’y repense mon histoire me fait rire.
Journée des associations de ma ville. Je me dirige vers le stand Karaté et je prends les renseignements pour une inscription. Puis je vais au premier cours d’essai juste pour regarder sur le banc. Le professeur de Karaté m’invite à monter sur le tatami pour pratiquer au prochain cours. La semaine suivante, je retourne au cours de karaté et je m’assoie sur le banc pour regarder. Puis je n’ai retourne plus pendant un an.
Journée des associations de ma ville l’année suivante. Je me dirige à nouveau vers le stand de Karaté et le professeur me reconnais : « C’est toi qui est venu regarder l’année dernière sur le banc ». Oups 😬, je suis repérer. Cette année, je passe à l’action et je paie mon inscription en une mensualité. Et je fais le premier grand saut pour moi. Puis, j’avance par petits pas en allant au cours de Karaté régulièrement chaque semaine. Et en apprenant mes techniques un peu chaque jour.
Le résultat est très agréable, car j’ai continué le karaté l’année suivante et je me suis inscrit au passage de grade pour la ceinture noire 2ème Dan.
Aujourd’hui, je vois le Kaizen comme une philosophie de vie. C’est une façon d’honorer chaque journée.
De reconnaître que le progrès, ce n’est pas d’aller vite, mais de ne jamais s’arrêter.

Comment appliquer la méthode Kaizen dans ta vie
Voici comment j’applique concrètement cette philosophie au quotidien, et comment tu peux le faire aussi :
1. Choisis un domaine à la fois
Ne cherche pas à tout améliorer d’un coup. Sélectionne une seule sphère de ta vie : ton corps, ton mental, tes finances, ton organisation… Puis concentre-toi dessus.
Le Kaizen, c’est le focus.
As-tu lu l’article sur le vision board ?
2. Fixe une action minuscule
L’action doit être si simple que ton cerveau ne puisse pas dire non.
Exemples :
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Lire une page.
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Ranger un tiroir.
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Marcher 5 minutes.
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Boire un verre d’eau.
Tu veux que ce soit ridicule de ne pas le faire.
3. Sois constant, pas parfait
Le but n’est pas d’en faire beaucoup. C’est d’en faire un peu chaque jour. Même si c’est 2 minutes. Et même si tu es fatigué.
Parce que ce petit geste, répété, crée une identité :
“Je suis quelqu’un qui agit.”
4. Célèbre chaque progrès
Chaque petit pas mérite d’être reconnu. Félicite-toi. Ou note tes avancées. Mais surtout, remercie-toi d’avoir agi.
Ce sentiment de fierté devient ton carburant. Même si tu penses que c’est ridicule au début.
5. Ajuste sans te juger
Le Kaizen, c’est la douceur dans la rigueur. Tu observes, tu ajustes, tu recommences. Pas de culpabilité mais juste de l’apprentissage. Car chaque jour est une opportunité de t’améliorer un peu.
Ce que le Kaizen m’a appris sur la vie
En pratiquant les petits pas, j’ai découvert quelque chose de profond : le bonheur n’est pas au bout du chemin, il est dans le mouvement. En effet, le bonheur est dans l’aventure que tu construis chaque jour.
Avant, je croyais que je serais heureux quand j’aurais réussi. Mais aujourd’hui, je me sens heureux parce que je progresse. Parce que chaque jour, j’avance d’un pas vers la vie que je veux vivre. Même petit. Même discret.
Mais réel.
Le Kaizen m’a appris à aimer le processus, pas juste le résultat.
À ne plus me comparer, mais à me concentrer sur la seule personne que je peux vraiment battre : le moi d’hier.
Et quand tu penses comme ça, tu gagnes tous les jours.
Le piège du “tout ou rien”
Le plus grand ennemi du Kaizen, c’est le mental du tout ou rien.
Tu sais, cette petite voix qui dit :
“Si je ne peux pas faire une séance complète, ça ne sert à rien.”
“Si je ne peux pas écrire un chapitre, autant ne rien écrire.”
Mais cette logique tue ton progrès. Parce que 10 % d’effort, c’est toujours mieux que 0 %. Et ces 10 %, répétés, deviennent 100 %, puis 1000 %.
Alors, même si ta journée est chaotique, même si tu n’as que 3 minutes, fais quelque chose. Ne le fais pas pour le résultat. Mais pour l’élan. Parce que l’élan, c’est la clé. C’est plus facile de pousser une voiture lors qu’elle est en mouvement plutôt qu’a l’arrêt.
Le Kaizen, c’est une philosophie d’amour
Et si tu regardes bien, la méthode Kaizen, c’est une forme d’amour de soi.
Parce qu’elle te dit :
“Tu n’as pas besoin d’être parfait.
Tu as juste besoin d’avancer.”
C’est une façon bienveillante d’évoluer. Une manière de te respecter, même dans ton imperfection. Et plus tu avances ainsi, plus tu apprends à t’aimer. Pas pour ce que tu as fait, mais pour ce que tu tentes.
Conclusion : le pouvoir des petits pas
Aujourd’hui, je n’essaie plus d’aller vite. Je cherche à aller loin.
Et pour aller loin, il suffit de commencer… et de continuer. Pour gravir cette montagne, j’avance un pas après l’autre.
La méthode Kaizen m’a appris que la vie de mes rêves ne se construit pas par des révolutions, mais par des micro-actions.
C’est une accumulation de petits pas qui, un jour, te fait regarder en arrière et dire :
“Wow… je ne suis plus la même personne.”
Alors si tu lis ces lignes, souviens-toi de ceci : Ne cherche pas la perfection, cherche la progression.
Parce que c’est la somme de tes petits pas qui te mènera à ta grande vie.
“Ne sous-estime jamais la puissance d’un petit pas, répété chaque jour, avec amour et détermination.”

Très bel article Alexandre 😀 Oui je me rends compte de l’importance de faire des petits pas chaque jour afin d’arriver à une belle transformation. C’est souvent les progressions douces qui dessinent les plus beaux chemins. 😉
Un article qui sonne juste . La question qui vient ensuite , c’est « quelle est la plus petite action que je peux faire maintenant pour avancer vers mon projet ? » Dans l’article à un endroit , tu dis avez-vous lu cet article , et je pense que tu as du oublier de mettre le lien de l’article en question . Bonne continuation
Merci Bruno, effectivement le lien était de la même couleur que le fond d’écran donc invisible. Merci pour ton commentaire et ta vigilance. C’est ton oeil de joueur de poker précis qui a trouvé la faille. good job.
Ce texte résonne profondément avec ma vision de la reconstruction après un traumatisme. Parce que se relever, c’est rarement un grand geste héroïque ; c’est une série de pas minuscules, souvent invisibles. La méthode Kaizen traduit exactement cela : avancer avec douceur, sans chercher à prouver, simplement à continuer. Merci pour cette manière d’honorer la lenteur et la constance : deux alliées puissantes de la guérison intérieure.
Excellent article ! La philosophie du « je veux juste avancer un peu aujourd’hui » est merveilleuse. Simple, efficace, durable ! En ce qui me concerne, je l’applique à mon travail d’artiste peintre. C’est effectivement la constance qui me fait progresser et obtenir des résultats très satisfaisants.
Merci pour ton commentaire Alexandra
Très bel article. Tu expliques parfaitement la méthode « Kaizen ». J’ai noté cette phrase « le vrai changement n’est pas spectaculaire. Il est discret, régulier et patient. » Tout y est !
Je me reconnais tellement dans cette volonté de vouloir tout changer d’un coup ! et puis de s’arrêter net car top difficile, puis de culpabiliser, jusqu’à la prise de conscience que le plus efficace est d’y aller petit à petit mais avec constance. Merci